Morgan Sportès

La dérive des continents (1984)

"Un port, une femme... il suffit parfois de se déplacer dans l’espace pour dériver dans le temps : à Veracruz où il rencontre Violeta, "fille à marin", petite soeur de la Traviata, le héros de ce récit, l’auteur lui-même sans doute, se trouve plongé dans le décor stéréotypé, mais bien réel, d’un film d’avant guerre : voyous, prostituées, mariachis, trafiquants divers... un opéra de quat’sous mexicain que hantent au demeurant, les ombres d’autres voyageurs qui l’ont précédé : Cortès, Maximilien, Artaud, Lowry, Cravan, Kerouac... Avec sa compagne, pathétique et belle, il se laisse entraîner de nuit en nuit, de bière en tequila, dans une longue dérive onirique. Voyage intérieur qui, au terme d’un délire provoqué par les champignons hallucinogènes, l’amène au bord de l’innomable."

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